Lorient, la grippe et le Calédonien

L’histoire du Calédonien, un navire de la Royale transformé en hôpital militaire pour soigner les marins du dépôt de Lorient touchés par l’épidémie de grippe espagnole, pourrait de prime abord passer pour négligeable. Elle est pourtant particulièrement instructive en ce qu’elle montre combien la maladie exacerbe d’une part les tensions politiques, constitue d’autre part un véritable front de la Grande Guerre.

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La fragilité de l’Armistice

Le 23 février 1919, des télégrammes britanniques annoncent une offensive de l’Allemagne en Pologne. Derrière le traitement médiatique de cette rumeur se cache une véritable angoisse : celle de voir la guerre reprendre. La presse en est convaincue : l’Armistice est fragile. Dès lors, pour assurer définitivement la paix, elle appelle à « frapper fort et au plus vite ces barbares qui n’ont aucune pitié ».

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L’explosion de New-York (1916)

Le 30 juillet 1916, un dépôt de munitions explose à New-York. Loin de s’imaginer qu’il s’agit d’un sabotage commandité par l’Allemagne, la presse bretonne rend immédiatement compte de l’ampleur des dégâts. Pourtant, au fil des jours, la thèse du complot est étayée dans la majorité des journaux prouvant, s’il était encore nécessaire, que le conflit s’est bien internationalisé.

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Les combats oubliés de Steenstraete

Nettement moins connus que de Dixmude, les combats de Steenstraete comptent pourtant parmi les heures les plus sombres vécues en Flandres belges par la célèbre brigade de fusiliers marins commandée par l’amiral Ronarc’h. Tour d’horizon de ces hauts faits d’armes par Yann Lagadec, qui mobilise pour l’occasion des sources inédites éclairant d’un jour nouveau ces heures dramatiques.

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A propos de bonnes œuvres

La philanthropie est un objet difficile pour l’historien. En effet, qui nous dit que derrière la générosité ne se cachent pas des intentions moins avouables ? C’est ce que pose le cas de ce gérant d’une conserverie de sardines à Quiberon qui propose opportunément, à l’automne 1914, d’employer ses ouvrières à tricoter des chaussettes pour les poilus qui s’apprêtent à passer un première hiver dans le froid des tranchées.

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quand Rennes manque de fossoyeurs

La grippe espagnole est un objet historique aussi immense qu’insaisissable. Si le virus échappe largement au regard de l’historien, ses ravages sont toutefois plus visibles. Aussi, quand en septembre 1918 la ville de Rennes vient à manquer de fossoyeurs, empêchant ainsi l’inhumation des victimes, c’est l’ampleur de l’épidémie qui se dévoile. Le paradoxe est que les contemporains ne semblent pas s’en rendre compte.

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l’armistice... du 7 novembre 1918

L’Armistice du 11 novembre 1918 est chose à peu près aussi certaine, et solidement ancrée dans les mémoires, que Marignan et 1515. Pour autant, la réalité s’avère plus complexe. Avant le 11 il y eut en effet le 7 novembre 1918, jour marqué par l’annonce d’un armistice qui n’en était pas un et qui donne lieu à un magnifique sujet d’histoire, surtout à l’heure où se développent les fake news.

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A propos de l’hygiène des poilus

Les journaux des marches et opérations, pour être aisément consultables en ligne, n’en sont pas moins une archive frustrante tant ils disent finalement peu du quotidien des poilus. Il existe pourtant quelques exceptions pour qui sait les débusquer, à l’instar des prescriptions du service de santé de la 20e division d’infanterie, texte hallucinant qui laisse imaginer la crasse absolue dans laquelle évoluent les combattants.

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Le tramway était conduit par une femme

Si la Première Guerre mondiale permet l’entrée de quelques femmes dans certains bastions masculins du marché du travail, les stéréotypes de genre restent eux solidement ancrés. C’est ce que rappelle  un dramatique fait divers survenu en décembre 1915 dans les faubourgs de Rennes : un homme est renversé par un tramway conduit par une femme. Or la manière dont L’Ouest-Eclair rapporte les faits constitue une précieuse archive pour l’histoire du genre.

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Au fait : pourquoi Rethondes ?

Comme chacun sait que 1515 est la date de la bataille de Marignan, sans nécessairement savoir localiser le champ de bataille, rares sont les personnes qui peuvent dire pourquoi l’Armistice du 11 novembre 1918 est signé en la clairière de Rethondes. Loin de relever du hasard, ce choix permet au contraire de mieux saisir le contexte très particulier durant lequel est signé ce texte et permet de mieux comprendre l’événement.

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Une plus petite guerre pour les socialistes ?

Déterminer la fin de la Première Guerre mondiale n’est pas chose aisée. Si la persistance de foyers de conflictualité en Europe pousse à un allongement de la chronologie, une grille de lecture plus strictement politicienne invite au contraire à une datation plus chronologie. C’est en tout cas ce que suggère une passe d’armes entre Eugène Le Breton et Marcel Cachin, le 13 novembre 1918, dans les colonnes de L’Ouest-Eclair.

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Célébrer les morts en novembre 1918

Si la Toussaint 1918 est un moment d’intense dévotion religieuse, notamment envers les morts du fait du pic de grippe espagnole et du lourd bilan qu’accompagne le retour, sur le champ de bataille, à la guerre de mouvements, cette célébration est aussi un passionnant objet d’étude pour l’historien. Ce sont en effet bon nombre des tensions qui agitent la société bretonne d’alors qui se révèlent à cette occasion.

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un traumatisme pour les soldats bretons ?

Tous les anniversaires ne sont pas bons à commémorer et il est intéressant de voir combien le souvenir des combats que mène la 22e DI sur le Chemin des Dames à la fin du mois de mai 1918 demeure chose sensible. Sans doute est-ce d’ailleurs pourquoi le centenaire de cette dramatique offensive fut aussi discret, les Bretons n’apparaissant au final peut-être pas à leur avantage dans cette affaire.

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De la mémoire de la peste en novembre 1918

La chose est connue : l’épidémie de grippe espagnole à la fin de la Grande Guerre est d’une telle violence qu’elle réactive la mémoire de la peste. Mais ce qui l’est moins, c’est qu’à Vannes, à ce souvenir s’en ajoute un autre, savamment instrumentalisé par l’évêché, celui de Saint-Vincent Ferrier, un prédicateur mort en 1419 et à qui l’on prête le pouvoir de, précisément, guérir cette maladie.

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une énergie au cœur de la guerre totale

Il est une matière première dont on parle peu lorsque vient le moment d’évoquer la Première Guerre mondiale et qui, transitant pourtant en grands volumes par la Bretagne, est essentielle pour comprendre ce conflit : le charbon. En effet, la houille est indispensable  à la poursuite de l’effort de guerre. Mais cette ressource naturelle est tellement cruciale qu’elle exalte les intérêts particuliers, parfois contre ceux de la patrie.

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le véritable ennemi héréditaire

L’histoire est une précieuse source d’inspiration pour la propagande. Le 30 juillet 1915, Georges Loire, dans les colonnes du Morbihannais remonte ainsi près de 500 ans d’histoire afin de démontrer que Guillaume II est issue d’une lignée cupide et malhonnête. En manipulant à profit la chronologie, il parvient à conclure que les Hohenzollern sont les véritables ennemis héréditaires des Français.

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le 41e RI est décimé à Vierzy

Tout le monde connaît, lorsque vient le moment d’évoquer les grandes batailles de la Grande Guerre, Verdun, la Somme ou le Chemin des Dames. L’exemple du 41e RI de Rennes rappelle pourtant que les combats du printemps 1918, extrêmement meurtriers, méritent d’être mieux connus. Retour sur ces quelques jours cruciaux où se dessine, au final, l’issue du conflit.

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Faîtes vos jeux pour la paix

A la fin du mois d’octobre 1918, l’issue de la Première Guerre mondiale ne fait plus aucun doute pour les Bretons. Les Français s’apprêtent à remporter la victoire tant désirée. La rédaction du Nouvelliste du Morbihan profite de l’excitation palpable pour lancer un concours invitant ses lecteurs à deviner la date à laquelle se « finira la guerre » et le lieu où elle sera signée.

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des Bretons meurent... ou se rendent

La date du 27 mai 1918 n’est pas restée dans la mémoire bretonne de la Première Guerre mondiale. Et pourtant, les Bretons sont ce-jour au cœur de l’offensive Blücher déclenchée par les Allemands. Une opération qui, en définitive, interroge les modalités de capture, la totalisation du combat « à outrance », et les stratégies de reddition sur le champ de bataille, loin des clichés.

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Les jeux paralympiques des poilus

Le concours destiné aux mutilés de la Grande Guerre qui se déroule à Rennes le 29 novembre 1917 pourrait de prime abord faire penser à une innocente œuvre philanthropique. Il n’en est rien. La compétition est réelle et le niveau de performance poussé à son maximum. En effet, les épreuves organisées ce jour-là cachent des impératifs primordiaux pour l’après-guerre, tant du point de vue moral qu’économique.

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La mort du Baron rouge

A bord de son célèbre avion rouge, Manfred von Richthofen, plus connu sous le surnom de Baron rouge, a profondément marqué les esprits. Il est en effet l’As des As de l’aviation allemande et est parfaitement connu des lecteurs bretons. Il n’est donc pas surprenant que, le 21 avril 1918, lorsqu’il est abattu par la chasse britannique, sa mort focalise l’attention de la la presse bretonne.

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Les démobilisés de Dieu du printemps 1919

Pour l’Eglise, le retour des démobilisés offre une nouvelle opportunité de réaffirmer son rôle dans la victoire que vient de remporter la France. Les combattants sont en effet vus comme des soldats de Dieu qui doivent leur survie à l’intervention divine. Le 25 mars 1919, le curé de Sarzeau organise une « messe solennelle d’actions de grâces » qui dit la persistance des vieilles rivalités avec les laïcs.

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le bombardement de l’église Saint-Gervais

La variation des échelles est chose essentielle en histoire et lorsqu’une bombe allemande tombe sur l’église Saint-Gervais, en plein Paris, le 29 mars 1918, il est impératif de resituer l’événement dans le temps long pour en prendre la pleine mesure. Les quelques 91 morts de ce drame pourraient en effet paraître anecdotiques par rapport à l’effroyable bilan du conflit. Ils n’en sont pas moins riches de sens pour l’historien.

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Les chevaux et le nerf de la Grande Guerre

A première vue anodine, la séance du Conseil d’arrondissement qui se tient à Montfort, sous-préfecture de l’ouest du département d’Ille-et-Vilaine, le 6 août 1917, est des plus intéressantes. La défense des intérêts agricoles, et plus particulièrement des éleveurs de chevaux, n’est certes pas une chose exceptionnelle. Sauf qu’ici, elle s’oppose frontalement aux nécessités dictées par l’effort de guerre.

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une catastrophe censurée par la presse ?

La catastrophe des Lourdines n’est pas très connue en Bretagne. Et pour cause, cette dramatique explosion survenue le 8 décembre 1917 dans un dépôt de poudres de la Vienne ne fut pratiquement pas évoquée par la presse bretonne. Ce traitement journalistique pour le moins lacunaire explique bien évidemment cette amnésie mais doit néanmoins être resitué dans l’époque afin d’être saisi à sa juste mesure.

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Ce qu’Emile Lefaix a à nous apprendre

Qu’il s’agisse de celles des morts pour la France ou de celles des registres matricules, les fiches permettent de recomposer les parcours des combattants de la Grande Guerre. Mais, comme le rappelle l’exemple d’Emile Lefaix, celles-ci peuvent se révéler très complexes et rappellent que le destin des individus, plus encore lorsqu’ils sont plongés dans un conflit tel que la Première Guerre mondiale, est loin d’être linéaire.

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Fêter Noël 1914 : une posture compliquée

Comment fêter Noël avec joie et décence lorsque le pays est confronté à la guerre ? Les Bretons se posent la question en 1914. Un article Le Nouvelliste du Morbihan évoque une « trêve du réveillon » durant laquelle les Lorientais ont le « devoir » de se « montrer joyeux ». Tournure maladroite ou volonté de revigorer le moral de l’arrière ? Ce texte pose bien des questions.

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Comprendre la Russie en révolution

Une actualité aussi complexe que l’est la Révolution russe est particulièrement difficile à saisir pour les contemporains, encore plus lorsqu’elle est observée de Bretagne. Dès lors, comment s’étonner que l’article publié en première page de L’Ouest-Eclair le 2 novembre 1917 soit complètement « à côté de la plaque » ? Ce faisant, il se révèle être une source riche pour saisir les représentations alors en vigueur.

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Le danger : c’est le neutre

Pendant la Première Guerre mondiale, la nationalité est une dimension qui assigne de fait un individu à un camp. C’est cette réalité qui rend ainsi les Alsaciens-Lorrains aussi suspects aux yeux des Français que des Allemands. Mais en février 1918, le sous-préfet de Saint-Nazaire pousse la logique encore plus loin et n’hésite pas à affirmer que « le danger, c’est le neutre ». Il est vrai que des informations sensibles transitent par ce port.

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violences sur le port de Saint-Malo

Les faits divers sont une source d’un grand intérêt pour l’historien qui, à travers les quelques lignes d’un mince compte rendu dans la presse locale, peut parfois humer avec une certaine précision le climat du moment. Tel est par exemple le cas de la véritable bataille rangée qui, le 30 mai 1919, secoue les quais du port de Saint-Malo et ce faisant dit bien ce qu’est cette époque qui n’est pas encore la paix.

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Quand le volage passe en conseil de guerre

Le propre d’un conflit comme la Première Guerre mondiale est de s’immiscer dans les moindres strates du monde social, y compris les plus privées. C’est ainsi que lorsqu’un soldat du 25e régiment d’infanterie de Cherbourg est pris en flagrant délit d’adultère, et il est vrai de bigamie, le jugement de la morale patriotique en devient presque plus sévère que la condamnation prononcée par le Conseil de guerre.

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quand L’Ouest-Eclair tance la CGT

Dans un contexte aussi tendu que celui de la démobilisation devant signer le retour dans leurs foyers des poilus de la Grande Guerre, un chiffre peut suffire à mettre le feu aux poudres. C’est ainsi que loin de se limiter à une réalité démographique, le chiffre de 80% de poilus dont les origines plongeraient dans la paysannerie constitue sous la plume de L’Ouest-Eclair une arme à destination de … la CGT.

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Le torpillage du Danton en 1917

Le torpillage du Danton, le 19 mars 1917, suscite une vive émotion en France et plus particulièrement en Bretagne. La majorité des victimes sont en effet de jeunes marins nés dans la péninsule armoricaine et plus encore en Finistère. Mais au-delà de la tristesse, c’est également l’incompréhension qui domine. Une façon de condamner une nouvelle fois l’ennemi pour son inhumanité.

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Le gouvernement du « Tigre sympathique »

Et si le théâtre du pouvoir et la comédie médiatique l’entourant étaient au final atemporels ? Curieuse question qu’amène à se poser la nomination à la Présidence du Conseil, en pleine Première Guerre mondiale, le 16 novembre 1917, de Georges Clemenceau et plus encore la manière dont la presse de l’époque couvre la composition de son gouvernement. Le Tigre comme permanence du récit journalistique ?

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Michel Coiffard : L’as des as breton

Lorsque l’on évoque les as de la Première Guerre mondiale, on pense immédiatement à Manfred von Richthofen, à Georges Guynemer ou encore à René Fonck. Mais qui se souvient que la Bretagne compte l’un des pilotes plus prolifiques de l’aviation française : Michel Coiffard ? Retour sur le destin de ce Nantais fauché en pleine gloire, véritable As des As breton.

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La plaque tournante de la guerre civile russe ?

Curieuse mission que celle assignée au SS KickapooI. Quelques semaines après l’Armistice de 1918, ce bâtiment de la marine américaine doit en effet livrer en Crimée une importante cargaison de matériel destiné aux Russes blancs et aux alliés qui combattent les Bolcheviques. Mais le plus étonnant est que ce navire part de Saint-Nazaire, érigeant la Bretagne en centre logistique de la guerre civile russe !

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entre révolution et poursuite de la guerre

La révolution qui se déroule en Russie, au mois d'octobre 1917, suscite de vives inquiétudes en Europe. On craint que le bolchévisme ne se propage au sein des classes ouvrières, renversant l’ordre social mais, plus encore, offrant à l'Allemagne une paix qui lui serait favorable. Car ce qui compte, au final, c’est la guerre. C'est en tout cas ce que laisse entendre un journaliste de L'Ouest-Eclair.

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un destin brisé par la Grande Guerre

En 1914, Joseph Berthier est un jeune écrivain qui commence à se faire un nom. Auteur influent dans la colonie des Bretons de Paris, on lui promet un bel avenir. Mais la guerre en décide autrement. Il meurt au combat en 1916 et vient alourdir le bilan de toute une génération d’intellectuels fauchée par la Grande Guerre. Il laisse derrière lui une œuvre désormais oubliée.

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Un Hoosier en Bretagne !

Et si la forte présence américaine que connait la Bretagne pendant la Première Guerre mondiale, à partir de l’été 1917, n’était pas le moment d’intenses échanges que l’on se plait très souvent à décrire ? Et si la barrière de la langue restait dans bien des cas un obstacle insurmontable ? C’est en tout cas ce que laisse penser le témoignage de Vernon E. Kniptash, un doughboy originaire de l’Indiana.

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Une guerre devenue inéluctable

Le 2 novembre 1914, L’Ouest-Eclair reproduit intégralement un communiqué britannique qui ne laisse planer aucun doute : la guerre contre l’Empire ottoman est inéluctable. Mais en lisant ces quelques lignes, les lecteurs sont très certainement loin de s’imaginer que des milliers de Bretons seront bientôt amener à combattre sur ce nouveau front d’une guerre en passe de devenir mondiale.

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Quand l’Oncle Sam joue le Père Noël

Joyeuse et innocente fête que celle de Noël ? Pas certain… Pas tout le temps en tous cas comme le montre la petite cérémonie organisée à Saint-Nazaire en 1918 par le colonel Kemp du 110th Infantry Regiment. S’il est hors de doute que les intentions de cet officier sont tout ce qu’il y a plus nobles et altruistes, son initiative révèle les représentations mentales en cours aux Etats-Unis et les difficultés existant alors entre vainqueurs.

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Le poilu était une femme

Quoi de plus banal dans cette France meurtrie par la Première Guerre mondiale que le transfert du corps d’un poilu mort au champ d’honneur dans le cimetière de sa commune d’origine, pour être inhumé près de sa veuve ? Rien sans doute. Sauf qu’à Riantec, petite commune du Morbihan, le corps qui est enterré le 23 mars 1921 n’est pas vraiment celui que l’on croit.

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Un débarquement passé inaperçu

Contrairement à ce qu’on veut bien souvent raconter, le débarquement le 26 juin 1917 des premières troupes américaines en France, ne donne non seulement lieu à aucune manifestation de joie mais s’effectue au contraire dans le plus parfait anonymat ! L’arrivée à Saint-Nazaire des boys de l’Oncle Sam passe en effet complètement aperçue, pour des raisons qui sont d’ailleurs bien compréhensibles.

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Un député mort au combat

La famille de Rohan-Chabot compte assurément parmi les plus illustres de Bretagne. Pour autant, les réactions suscitées par la mort au combat, dans la nuit du 13 au 14 juillet 1916, de Josselin de Rohan-Chabot, député et maire de la ville de Josselin dans le Morbihan, ne manquent pas d’interroger. L’Union sacrée empêche-t-elle en effet les calculs politiques derrières les hommages ?

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Le cidre est-il soluble dans le pinard ?

On ne compte plus les références au cidre et au vin dans les témoignages de combattants de la Grande Guerre tant celles-ci sont nombreuses. Pourtant, ces deux boissons ont des statuts bien différents dans l’imaginaire collectif, à tel point qu’elles peuvent entrer en concurrence. Ce faisant, c’est bien le mirage de l’Union sacrée que révèlent ces deux boissons emblématiques de la guerre des tranchées.

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un héros modeste autant que courageux

« Modeste autant que courageux » : c’est par ces mots que la Gazette de Genève évoque la mort de ce pilote breton, tué le 18 août 1916 dans la chute de son appareil au-dessus de la fournaise de Verdun. Un traitement médiatique qui, considéré en tant qu’objet d’histoire, rappelle que si les As ont un statut à part lors de la Grande Guerre, cette singularité ne doit absolument rien  au hasard.

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Chansons du temps de guerre

Aussi horrible soit-elle, la Grande Guerre est aussi affaire de chansons, y compris au front. On pense alors aux concerts des musiques régimentaires dans les cantonnements de repos mais aussi à la production du « chansonnier aux armées » Théodore Botrel, engagé au 41e RI de Rennes. Il y a là en réalité tout un patrimoine à (re)découvrir et à exploiter tant ses chanson sont pour l’historien des sources riches.

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Loin de Verdun, la plage…

La chose peut paraître à peine croyable mais alors que les poilus tombent quotidiennement par centaines sur les champs de bataille de la Somme et de Verdun, nombreux sont ceux qui, en Bretagne, se préoccupent… de tourisme. Retour sur une réalité méconnue qui, signe d’un écart croissant entre le front et l’arrière, n’est pas sans peser durablement sur le moral des combattants.

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« Tout sur Verdun, rien de sérieux ailleurs ! »

L’histoire du renseignement est assurément l’une des grandes oubliées de ce centenaire de la Première Guerre mondiale. En nous présentant le rôle méconnu de celui qui en 1916 n’est encore « que » le capitaine Andlaueur mais annonce avant tout le monde la bataille de Verdun, Jean-Michel Gillot nous montre un aspect du conflit qui est d’autant plus intéressant qu’il est d’une grande actualité.

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dénoncer pour mobiliser

Deux après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, après d’innombrables batailles et des centaines de milliers de morts, le sens du conflit n’est plus nécessairement évident pour les populations belligérantes. Aussi est-ce pourquoi le député des Côtes-du-Nord Charles Meunier-Surcouf rappelle en une de L’Ouest-Eclair la tragédie de la déportation des femmes de Lille, survenue quelques mois plus tôt.

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Gagner la paix en 1916

Gagner la Grande Guerre est une chose, gagner la paix en est une autre. C’est d’ailleurs précisément à quoi s’attelle, en pleine bataille de Verdun, le directeur politique de L’Ouest-Eclair, Emmanuel Desgrées du Loû, en publiant un éditorial exposant ce que devra être la paix succédant à ce conflit. Un texte particulièrement intéressant qui n’est toutefois pas sans poser un certain nombre d’interrogations.

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Pâques 1916 et la presse bretonne

La réception d’un événement est chose bien complexe. Ainsi, il serait tentant de supposer une certaine « solidarité celtique » de la part de la presse bretonne lorsqu’elle traite le soulèvement irlandais de la Pâques 1916. Il n’en est en réalité rien, les solidarités nationales primant sur toute autre considération : s’attaquer à la Grande-Bretagne est avant tout compris comme étant faire le jeu de l’Allemagne.

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La création de la musique du 78e RIT

Les musiques des régiments de la Première Guerre mondiale comptent probablement parmi les éléments considérés comme les plus archaïques de l’armée française de la Première Guerre mondiale. La création de celle du 78e régiment d’infanterie territoriale de Saint-Malo rappelle toutefois combien ces orchestres sont indispensables, tant du point de vue du moral des hommes que des liens avec les civils.

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Entre Poor Little Belgium et symbole

Si la Belgique et la France sont deux pays alliés et amis, il n’est pour autant pas tout-à-fait exact d’affirmer que ces deux nations se parlent d’un strict pied d’égalité. La manière dont la presse bretonne évoque les destructions infligées au patrimoine belge pendant la Première Guerre mondiale témoigne d’une indéniable hiérarchisation  entre les vieilles pierres, suivant qu'elles soient ou non françaises.

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Pâques 1916 au 48e RI

Il est aujourd’hui de bon ton de regretter la déconfessionnalisation d’un certain nombre de fêtes religieuses, à commencer par Noël réduite à un déballage de cadeaux sous le sapin et Pâques à une course aux œufs. Pourtant, la célébration de la Pâques 1916 au sein du 48e régiment d’infanterie de Guingamp nous rappelle que cette tendance n’est pas neuve, la spiritualité s’effaçant largement devant les intérêts du moment.

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Du plomb aux rayons

Si les médecins, et tout particulièrement ceux sont qui sont en première ligne, officiant en tranchées, comptent parmi les figures connues de la Grande Guerre, tel n’est pas le cas des radiologues. Pourtant, bien qu’officiant loin du champ de bataille, l’exemple d’Adolphe Leray rappelle que ceux-ci comptent assurément parmi les  victimes de la guerre, le masnque de protection les exposant aux lésions irréversibles des radiations.

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21 février 1916 : un non-événement ?

Quiconque pense aujourd’hui à la Première Guerre mondiale songe à Verdun tant cette bataille compte parmi les événements emblématiques de ce dramatique conflit. Pourtant, en consultant la presse bretonne, on réalise que le déclenchement de l’offensive allemande le 21 février 1916 n’est pas compris comme une rupture vers une guerre encore plus industrielle, les contemporains tardant à en prendre la mesure.

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La crêpe, arme de guerre ?

La Première Guerre mondiale est un conflit d’une telle ampleur qu’elle s’immisce dans bien des aspects de la vie quotidienne des Breton.e.s, qu’ils/elles soient mobilisé.e.s au front ou demeuré.e.s à l’arrière. C’est ainsi que la krampouz, qu’il s’agisse de galette ou de crêpe, devient elle aussi un réel enjeu pendant le conflit. Exceptionnellement, elle devient parfois une redoutable arme de guerre.

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entre victimes et success stories

La manière dont Henri Quilgars évoque l’émigration bretonne au Havre en janvier 1916 dans le Moniteur des Côtes-du-Nord est particulièrement intéressante. D’un côté il fustige la mauvaise réputation qui leur est injustement accolée et s’inquiète de leurs conditions de vie tandis que d’un autre il trouve dans la réussite économique d’un certain nombre d’entre eux la source d’une certaine fierté régionale.

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Vœux ou prophéties ?

Les vœux sont une sorte de rituel désuet qui offrent néanmoins de riches archives à l’historien. Ceux qu’adresse par exemple en 1916, en pleine Première Guerre mondiale, Maurice Duval aux lecteurs du Moniteur des Côtes-du-Nord sont des plus stimulants. En effet, structurellement positifs, ces textes invitent au à interroger la notion de bourrage de crâne, et pas uniquement du point de vue des rédacteurs mais aussi des lecteurs.

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Les « enterrés vivants » du Labyrinthe

Drame effroyable, la Première Guerre mondiale n’en regorge pas moins d’aventures à peine croyables tant elles sont extraordinaires. Tel est le cas de celle qui arrive à deux sapeurs bretons du 6e régiment du génie, les dénommés Mauduit et Cadoret, deux rescapés de la guerre des mines qui sévit si sévèrement sur le front ouest en cette redoutable année 1915.

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la trêve des confiseurs ?

Quoi de plus touchant que le récit d’une messe de noël donnée en décembre 1914 dans les tranchées qu’occupe le 270e régiment d’infanterie de Vitré ? Pas grand-chose sans doute si l’on s’en tient au premier degré. Car derrière une description de prime abord bien innocente se cache une argumentation subtile, faisant du retour à la religion une des clefs essentielles de la victoire dans la Grande Guerre.

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Le 25 décembre 1915, Voici la Noël…

Théodore Botrel est sans conteste l’un des auteurs les plus prolixes qu’il soit. Rien d’étonnant donc de le voir lui aussi se livrer à l’exercice de style qu’est le chant de noël ! Mais, bien évidemment, lorsqu’il s’agit du noël 1915, en pleine Première Guerre mondiale, l’auteur de la Paimpolaise ne peut s’empêcher de mêler à la religion le sort de la patrie en danger…

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Le Je suis en terrasse des poilus bretons

Aller en terrasse est un acte anodin, doublé cependant d’une certaine dimension politique depuis les terribles attentats du 13 novembre 2015. Il est d’ailleurs frappant de remarquer que lors de la Première Guerre mondiale, que l’on mène au nom du droit contre la barbarie, les terrasses sont la plupart du temps interdites aux poilus, à leur plus grand désespoir d’ailleurs.

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Pendant ce temps en Allemagne…

A la fin de l’année 1915, alors que la guerre dure déjà depuis dix-huit mois, l’issue du conflit n’a alors jamais semblé aussi lointaine. Et c’est exactement à ce moment que L’Ouest-Eclair décide de publier en feuilleton un long reportage sur la situation en Allemagne. Un article qui bien entendu ne doit rien au hasard mais qui constitue un magnifique objet de réflexion pour l’historien, entre outrance nationalistes et pédagogie patriotique.

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Alfred Roth, préfet mort au combat

Il est à la fois l’un des symboles du dévouement au service de la patrie et un terrible rappel de la saignée des élites qu'est la Première Guerre mondiale. Engagé volontaire, le préfet du Morbihan Alfred Roth trouve la mort dans les tous premiers heures de la bataille de la Somme, le 5 juillet 1916. C’est la fin d’une carrière d’autant plus prometteuse que son ascension avait été fulgurante, entre préfectorale et cabinets ministériels.

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Un hôpital rural « modèle » ?

Comme toutes les régions de France, la Bretagne accueille de nombreux hôpitaux pendant la Première Guerre mondiale. Pourtant, ceux-ci restent encore largement méconnus tant les archives demeurent rares et, de surcroît, parcellaires. Y compris dans le cas de la commune de Mordelles, située en Ille-et-Vilaine, pourtant présentée comme étant un véritable en la matière.

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La guerre et les testaments

La chance est l’une des choses les plus difficiles à appréhender pour l’historien. Sauf lorsqu’il s’agit des multiples superstitions et autres croyances populaires qui pullulent pendant la Première Guerre mondiale, conséquence directe de l’effroyable mortalité de ce conflit. Certaines sont d’ailleurs vigoureusement combattues, à l’instar de celle stipulant que « rédiger son testament porte malheur ».

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Toussaint de guerre en Bretagne

Plongés au cœur de la mort de masse, les poilus bretons célèbrent-ils avec une ardeur particulière la fête des morts pendant la Première Guerre mondiale ? Et qu’en est-il de l’arrière et de la Toussaint ? Répondre à de telles questions exige un propos d’autant plus nuancé qu’il apparait bien difficile d’identifier à ce propos une quelconque spécificité bretonne.

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Etienne Gautho : un héros ?

Comme bien des choses, la notion de héros est relative. Si l’endurance des poilus nous semble relever aujourd’hui de l’héroïsme, nombreux sont ceux à considérer à l’époque que les valeureux combattants de la Grande Guerre n’ont fait « que leur devoir » dans les tranchées. Or ce décalage dans les représentations est particulièrement visible dans l’incroyable épopée d’un jeune breton, Etienne Gautho.

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une année avec le lieutenant Longuet

L’artillerie à pied n’est probablement pas la plus connue de la Première Guerre mondiale. Pourtant, son évolution pendant les premiers mois du conflit, que l’on peut parfaitement suivre à travers les passionnantes archives du réserviste brestois Octave Longuet, est particulièrement intéressante et dit bien le décalage entre la guerre qui est préparée à la Belle époque et celle qui, finalement, se pratique en 1914.

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Sauver le Mont Saint-Michel en guerre

L’enlisement du Mont Saint-Michel est une question qui revêt une actualité toute particulière pendant la Première Guerre mondiale. D’ailleurs, l’intense lobbying mené à ce propos par la Société des amis du Mont Saint-Michel amène à s’interroger sur la force du discours patriotique et, de manière plus générale, sur le rapport entre la promotion de l’intérêt général et la défense d’intérêts plus particuliers.

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Une crise des migrants?

A partir de la fin du mois d’août 1914, c’est à une véritable crise humanitaire que doit faire face la Bretagne, avec l’arrivée de milliers de réfugiés – nous parlerions probablement aujourd’hui de migrants – en provenance de Belgique et des départements du nord de la France. Yann Lagadec revient sur l’histoire de ces centaines de familles qui fuient les combats et viennent s’installer dans la péninsule armoricaine.

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le 10e CA recule en Argonne

Rares sont les personnes à spontanément évoquer la date du 8 septembre 1915 parmi les plus sanglantes de la Première Guerre mondiale. Pourtant, ce jour, à la suite d’une redoutable offensive allemande dans le secteur de la Harazée, le 10e corps d’armée de Rennes recule et enregistre en l’espace de quelques heures des pertes parmi les plus importantes du conflit. Autopsie d’une défaite oubliée.

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L’or et les prisonniers

La découverte d’un trésor est toujours un moment étrange, grandement mystérieux. Tel est encore plus le cas lorsque le trésor en question, constitué notamment de centaines d’écus d’argent, est trouvé en pleine Première Guerre mondiale, en Bretagne, non loin de Montfort-sur-Meu, par des prisonniers de guerre Allemands venus travailler dans une carrière. Inutile donc de préciser que l’inventeur n’est pas rétribué à hauteur de sa chance.

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Célébrer la Vierge le 15 août 1915

Le 15 août est une des dates les plus importantes du calendrier liturgique et en Bretagne tout particulièrement où la Vierge fait l’objet d’un culte très populaire. Pour autant, qu’en est-il lors en 1915, après une année de guerre ? Est-ce que les Bretons au front, terrés dans leurs tranchées, célèbrent le 15 août à la manière du 14 juillet ? Et qu’en est-il des populations demeurées à l’arrière ?

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Le premier 14 Juillet sur le front

Si le 14 juillet 1915 est assurément une date particulière en Bretagne, commémorée avec patriotisme et recueillement, tel n’est pas nécessairement le cas pour les poilus bretons terrés dans leurs tranchées. Non seulement la rupture avec les pratiques antérieures n’est pas nécessairement choses courantes mais les combattants ont une chose qui leur semble beaucoup plus importante en tête.

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premier 14 juillet de guerre

Traditionnellement, le 14 juillet est l’un des grands temps forts de l’année militaire et chacun à la Belle époque se précipite pour assister au défilé puis aller au bal. En pleine Première Guerre mondiale, de telles festivités sont bien évidement impensables. Au nom de l’Union sacrée, on affiche son patriotisme et sa solidarité avec les poilus. Mais cette posture ne doit pas pour autant faire illusion.

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La mort d’un officier

Identifiée avec difficulté dans la mémoire collective, coincée entre les combats de l’été 1914 et la Marne d’une part, Verdun et la Somme d’autre part, l’année 1915 compte pourtant parmi les plus dramatiques de la Première Guerre mondiale. C’est ce que rappelle notamment le destin tragique du sous-lieutenant Joseph Alesté, jeune officier breton du 41e régiment d’infanterie de Rennes.

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Les Bretons et l’islam en 1917

Drame atroce, la Première Guerre mondiale est aussi le moment de contacts entre des peuples qui, éloignés parfois de plusieurs milliers de kilomètres, n’avaient que peu de chances de se rencontrer. C’est ainsi que les Bretons font connaissance en 1917 avec l’Islam et plus particulièrement avec le mois de ramadan. Une découverte qui ne se déroule pas nécessairement comme on pourrait le penser…

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Passer le bachot en 1915

Le baccalauréat est une véritable passion française et rien, pas même une effroyable guerre mondiale, n’empêche que l’on s’en préoccupe. C’est ce que rappelle l’organisation tumultueuse de cet examen en 1915. Une édition du baccalauréat qui, au-delà du caractère anecdotique de son déroulement, en dit sans doute long sur l’écart alors grandissant entre les préoccupations de l’arrière et du front.

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Récupérez les tous!

C’est une réalité aujourd’hui quasiment ignorée du grand public : pressée de regarnir au plus vite les rangs décimés par les meurtriers combats de l’été 1914, la France a reconnu apte au service des armes des milliers de personnes qui, visiblement, ne l’étaient pas. C’est notamment le triste sort réservé à un jeune cultivateur originaire de Bégard, dans les Côtes-du-Nord, envoyé sous les drapeaux alors que quasi aveugle.

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Une sculpture de chair humaine

La chose est connue : la Première Guerre mondiale est le berceau de la chirurgie reconstructive, notamment en ce qui concerne les blessés de la face, les fameuses Gueules cassées. L’une des plus connues est d’ailleurs celle d’un Breton, un jeune homme originaire de Montreuil-sur-Ille, au nord de Rennes, et dont la vie bascule par un jour de septembre 1914 en Argonne, atteint en plein visage par de multiples éclats d’obus.

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« J’ai tué deux Boches »

La question des enfants-soldats est probablement l’une des plus dramatiques, les plus atroces qu’il soit. Pourtant, pendant la Grande Guerre, les cas d’adolescents comme Lucien Marzin ou Jean-Corentin Carré sont non seulement loin d’être rares mais de surcroît mis en avant, pour ne pas dire héroïsés, par les journaux. Un sujet difficile qui dit bien combien les mentalités ont, heureusement, évolué depuis 1914.

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Bon sang ne saurait mentir

La transfusion sanguine n’est pas qu’un simple acte médical, de surcroît pionnier lorsqu’elle est accomplie au milieu du mois de novembre 1914 pour sauver un poilu gravement blessé. Elle sollicite en effet tout un imaginaire lié au sang, ensemble de représentations d’autant plus intéressantes qu’elles concernent ici un soldat de Bannalec et, donc, ce que l’on nomme alors la « race bretonne ».

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Accident meurtrier au 3e RAP

L’accident qui frappe la 53e batterie du 3e régiment d’artillerie à pied, qui ne comporte plus en réalité que des pièces extrêmement lourdes, est classique. Mais le bilan est très lourd : 5 morts, 13 blessés. Surtout, il nous est connu grâce à une photographie d’un officier, le lieutenant Longuet, qui en dit long sur le quotidien des artilleurs pendant la Grande Guerre .

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Quand Harry (Truman) rencontre la Bretagne

Drame interminable, la Première Guerre mondiale a ceci de paradoxal qu’elle est aussi un grand moment de mélange entre des peuples qui auparavant ne se connaissaient pas, ou presque. C’est ainsi, par exemple; que de nombreux Américains découvrent la Bretagne pendant le conflit. Parmi eux, un certain Harry Truman, futur locataire de la Maison blanche.

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Vive la mariée !

La presse est une source difficile d’emploi en ce que si des informations peuvent, sur le plan strictement factuel, sembler peu crédibles, elles peuvent être extrêmement significatives du point de vue des représentations. Démonstration à partir d’un mariage qui aurait été célébré au front entre un sous-officier du 24e régiment de dragons et une jeune « parisienne », information relayée par L’Ouest-Eclair.

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Noël aux tranchées

S’il est bien une nuit de Noël qui engendre un véritable mythe, tendant à faire de quelques situations exceptionnelles une généralité, c’est celle de 1914. Retour sur une veillée à la fois ordinaire et hors du commun, celle que les fantassins du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo passent dans les tranchées du secteur de Saint-Laurent-Blangy, dans le nord d’Arras, entre fusillades et bombardements. Pour donner du sens à la fête.

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Quelles revendications féministes?

Le 28 avril 1916, en pleine bataille de Verdun, le grand quotidien breton L’Ouest-Eclair publie un point de vue de la poétesse Marthe Dupuy sur « La femme après la guerre ».  Or ce texte surprenant constitue une excellente occasion pour faire le point sur l’histoire des revendications féministes pendant la Première Guerre mondiale, moment par excellence de l’exacerbation de la virilité par l’intermédiaire du poilu.

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Un poilu breton à Arlington

La Première Guerre mondiale bouleverse les sociétés et génère de nombreux parcours individuels hors-normes. Pour un jeune paysan des environs de Guingamp, monter à Paris et travailler dans un de ces luxueux grands magasins est déjà une véritable aventure. Mais alors, que dire de traverser l’Amérique pour devenir l’instructeur des jeunes Sammies qui prennent part au conflit à partir de 1917 ?

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La Marseillaise des Usines

La Première Guerre mondiale n’est pas avare en productions culturelles qui, englobées sous le terme générique de bourrage de crâne, posent en définitive un certain nombre de questions relativement insolubles à l’historien. Démonstration avec la stupéfiante Marseillaise des Usines de Georges Anglebel, reprise publiée en janvier 1916 dans une publication de bienfaisance dénommée L’Ambulance et que l’on sait lue en Bretagne.

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Fratries de Châteaulin et d’ailleurs…

Les fratries dans la Grande Guerre sont un sujet passionnant. Lorsqu’elles sont fortement éprouvées, comme c’est trop souvent le cas, elles illustrent parfaitement la redoutable saignée qu’a pu être ce conflit. Mais autour d’elles se grèvent aussi parfois des légendes qu’il est intéressant de démêler, obligeant l’historien à de précieuses enquêtes de terrain au plus près des sources.

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Habemus papam !

L’élection d’un pape est toujours un évènement mais lorsqu’il s’agit de Benoit XV et que la fumée blanche jaillit le 3 septembre 1914, alors que la Première Guerre mondiale fait rage, il y a là un objet historique majeur. En effet, comment cette nouvelle est-elle reçue en France et plus particulièrement en Bretagne où la question religieuse est toujours assez sensible ? Est-elle source d’espoir pour les nations belligérantes ou passe-t-elle au contraire complètement inaperçue ?

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Un poilu hors-normes

Si l’on sait tout ce que peut avoir de factice l’affichage patriotique pendant la Grande Guerre, certains parcours ne manquent pas de défier l’entendement. Tel est pas exemple le cas d’Henri Collignon, haut-fonctionnaire ayant servi deux Présidents de la République en tant que Secrétaire général de l’Elysée, et engagé volontaire en tant que soldat de 2e classe en août 1914.

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Mobilisé en pays ennemi

Lorsque l’on pense à la mobilisation générale d’août 1914, on pense spontanément à ces milliers de paysans qui se hâtent de terminer les moissons avant de partir au régiment, généralement caserné près de leur ferme. Mais il est d’autres cas, plus rares mais bien plus compliqués, où la guerre appelle des personnes résidant à l’étranger, et parfois même en territoire ennemi. Tel est le cas du sergent de réserve Alfred Burckardsmayer.

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Un pilote de classe: Marc Pourpe

L'histoire est une discipline d'une incroyable richesse et c'est précisément pour cela que nous l'aimons! L'actualité de cette semaine nous le rappelle avec force et est dominée par une manifestation appelée sans aucun doute à faire date dans l’historiographie : le colloque international Les comportements collectifs dans la France occupée. Mémoires et représentations.

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5 questions au ... C.R.A.T.

L’artisanat de tranchées compte assurément parmi les incontournables poilusiens, au même titre que les totos, le pinard et la correspondance. Pour autant, rares sont les démarches spécifiquement consacrées à cette pratique, que cela d’un point de vue historique et/ou artistique. Aussi est-ce pourquoi il nous a semblé important de poser 5 questions au Collectif rennais de l'art des tranchées, structure pour le moins originale.

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Le Labyrinthe et le communiqué officiel

Le communiqué officiel que publient plusieurs organes de presse à l’été 1915, comme Le Temps ou l'illustré Sur le Vif, à la suite de la prise du Labyrinthe est un objet d’histoire d’un grand intérêt. En effet, ce texte dit bien toutes les ambiguïtés des grignotages de Joffre. Mais surtout, il laisse apparaître quelques ressorts de l’entrée en Première Guerre mondiale de l’Armée française.

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La promulgation du traité de Versailles

Dans la mémoire collective, le traité de Versailles est un diktat et compte parmi les causes essentielles de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, rares sont ceux qui savent que, signé en juin 1919, ce texte n’est promulgué que le 10 janvier 1920. Prend alors fin une longue période intermédiaire, plus tout à fait guerre mais pas encore paix, l’Armistice.

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Décharger la mémoire d’Elie Lescop ?

Les fusillés constituent l’un des derniers accrocs d’une mémoire de la Première Guerre mondiale aujourd’hui assez consensuelle. Pourtant, tous n’ont pas acquis la gloire posthume de Fanc’h Laurent, le fameux soldat du 247e RI originaire de Mellionec. Tel est notamment le cas d’Elie Lescop, un homme qui de manière assez paradoxale nous en dit beaucoup sur la mémoire de ces fusillés.

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Les taxis de la Marne et le  rôle décisif de deux Bretons

La bataille de la Marne et ses célèbres taxis comptent parmi les images d’Épinal les plus solidement ancrées dans nos représentations collectives. Pourtant, rares sont ceux qui savent que deux Bretons tiennent un rôle éminent dans cet épisode mythique de la Grande Guerre : le député Alexandre Lefas et le champion cycliste Lucien Petit-Breton. Pour en savoir plus...

Sur le Vif !

En Envor diffuse en exclusivité sur chaine Dailymotion la captation sonore de la passionnante journée d’études Sur le Vif ! Guerre et images amateurs de 1914 à nos jours tenue à Rennes le 12 novembre 2013. Une rencontre suivie par un public nombreux qui a permis de mieux circonscrire une source qui, à la faveur du centenaire de la Première Guerre mondiale, s’impose de plus en plus à l’historien.

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Les enjeux régionaux de la Grande Guerre

Le prochain centenaire de la Première Guerre mondiale s’accompagne d’un véritable raz-de-marée éditorial. Une thématique semble tout particulièrement s’imposer sur le plan historiographique, celle de la prise en compte du fait régional pendant le conflit. Une table-ronde animée par Nicolas Offenstadt lors des derniers Rendez-Vous de l’histoire de Blois abordait cette passionnante question. Pour en savoir plus...

Louis Barthas et la Bretagne

Homme de Peyriac-Minervois, Louis Barthas est probablement l'un des écrivants les plus célèbres de la Première Guerre mondiale. Son affectation au 248e régiment d'infanterie de Guingamp, à la fin du conflit, est particulièrement connue en ce qu'elle suscite quelques lignes assez sévères sur la Bretagne et les Bretons. Pourtant, rares sont ceux qui ont essayé d'analyser ces propos et de les mettre en perspective. Pour en savoir plus...

Des Bretagnes pour un centenaire

La Bretagne a les honneurs du portail de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale! Dans un article redessinant les contours de la région pendant le conflit, E. Le Gall tente un sommaire état des lieux des connaissances tout en explorant quelques pistes pour la recherche dans les années à venir.

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Un projet allemand de descente en Bretagne

En 1915, les Allemands envisagent un gigantesque débarquement à Bréhat, dans les Côtes-d’Armor. La nouvelle peut paraître complètement loufoque et est d’ailleurs relayée avec prudence dans la presse française. Pour autant, elle n’en constitue pas moins un intéressant objet d’histoire.

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5 questions à ... Paysages en bataille

Pour le grand retour de notre rubrique 5 question à, nous somme parti à la rencontre de l’une des plateformes électroniques d'histoire les plus novatrices du moment. Paysages en bataille propose en effet au travers de textes, de vidéos et bientôt d’une application smartphone une passionnante éco-histoire de la Grande Guerre.

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Regards sur Charleroi: Appel à communication

En Envor co-organise un grand colloque international à l’occasion du centenaire de la bataille de Charleroi, à laquelle prennent part de nombreux Bretons. Intitulée La Bataille de Sambre-et-Meuse, août 1914. Regards allemands, belges et français sur les armées, les lieux de mémoire et les représentations, cette manifestation ambitionne de poser les jalons d’une nouvelle histoire de cet évènement majeur de la Première Guerre mondiale. Pour en savoir plus...

Quelques notes sur Jaurès et la Bretagne

Jean Jaurès n'est pas breton. Prétendre l'inverse serait absurde tant l'homme est indissociable du sud-ouest de la France et plus particulièrement de la région de Castres. Pourtant, si les liens du grand tribun socialiste avec la Bretagne sont ténus, ceux-ci existent. Tout particulièrement, une anecdote dit bien la puissance phénomènale de l'onde de choc suscitée par sa mort.

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Rennes et sa filleule

Quoi de plus anodin qu'un nom de rue? Pas grand-chose sans doute et pourtant, à l'occasion, les plaques émaillées bleues peuvent constituer une magnifique porte pour pénétrer certains volets de notre histoire. Ainsi de la rue de Vouziers à Rennes, qui nous plonge directement dans la Première Guerre mondiale.

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Le chantier Joffre

En Envor vous propose de découvrir un document assez rare, la biographie du Maréchal Joffre publiée par Léon Groc dans la collection Patrie. Une pièce en plus à verser au volumineux dossier Joseph Joffre qui, à lui seul, parait constituer un des plus vastees chantiers historiographiques que puisse proposer le prochain centenaire de la Première Guerre mondiale.

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Les Leçons de l’Artilleur

C'est en fouillant l'étal d'un bouquiniste que je suis tombé sur un très intéressant ouvrage: Leçons de l’artilleur, Le livre du canonnier avec la manœuvre illustrée du 75. Ce type de livre est d'un grand intérêt pour quiconque s'intéresse à l'histoire militaire.

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Tommies et Gourkas!

Découvrez John Bisquitt, Tommy de la Première Guerre mondiale, qui entre deux furieuses attaques ennemies tente d’écrire une lettre à l'élue de son coeur. Cet ouvrage, dans lequel les stéréotypes régionaux sont nombreux, erst disponible gratuitement, en ligne, sur le site de la Bibliothèque nationale de France.

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Et Dieu dans tout ça ?

En Envor salue l’initiative du Diocèse aux armées qui, dans le cadre du prochain centenaire de la Première Guerre mondiale, vient de se doter d’un « comité Grande Guerre » chargé de faire la lumière sur les religieux mobilisés, en lien avec Xavier Boniface. C'est l'occasion pour nous de revenir sur une très intéressante - et rare - carte postale qui permet de revenir sur la mobilisation du clergé en Bretagne.

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L'annuaire guerre1418.fr

guerre1418.fr est une très intéressante plateforme se présentant comme un répertoire de sites internet sur la Première Guerre mondiale. A l'aube du centenaire, c'est donc un outil indispensable, à classer d'urgence dans vos favoris!

En Envor a voulu en savoir plus et est parti à la rencontre de son créateur, Olivier.

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